Cérémonies pour un enfant

Shinbyu. Photo Marchés d'Asie.

Shinbyu. © C. Dutilleul

Garçon ou fille, un enfant est fêté en Birmanie.

À la naissance, la sage-femme enterre le placenta, «petit jumeau» du bébé, près de l’entrée de la maison pour tromper les mauvais esprits, âmes errantes à la recherche d’une personne vulnérable. C’est pour cela aussi qu’on donne alors un petit nom au bébé, un nom provisoire destiné à induire en erreur les mauvais esprits, «petit lapin», « chaton noir »…
On fêtera encore le moment où le bébé quitte la couche de sa mère pour son berceau, puis celui de sa première bouchée de riz, à quelques jours seulement, et le premier lavage des cheveux.

À  3 mois environ, l’astrologue de la pagode, en fonction du jour de la naissance, va lui donner un nom. Si garçons et filles sont également bienvenus en Birmanie, avoir un fils sera l’occasion pour les parents d’organiser le shinbyu, cérémonie du passage au monastère de tout garçon bouddhiste pour quelques jours, quelques semaines, ou la vie.

Occasion de montrer leur attachement au bouddhisme, d’inviter leurs proches et de gagner ainsi du mérite pour une future vie, les parents consacrent à la fête entre 2 et 3 ans de revenus ; à l’image de Gautama qui quitta le confort de son palais et coupa ses cheveux, le jeune garçon sera conduit au monastère vêtu comme un prince, montant un cheval, suivi par tous les proches de la famille. Arrivé au monastère, on rasera sa tête et on lui montrera comment mettre la robe. Il restera au monastère le temps souhaité : une semaine, une lune ou toute sa vie, partant chaque matin quêter sa nourriture auprès de la population.

Le mariage, par contre, n’est plus ou moins qu’une formalité. Se marier, en birman, se dit « poser la main sur ». On partage un repas ensemble et le mariage est conclu. Et, si la famille n’est pas favorable à l’union, il reste au fiancé la possibilité d’enlever la fiancée et de vivre avec elle. Après quelque temps ou la venue du premier enfant, le mariage sera admis par tous.

Boy or girl, a child is celebrated in Burma.

After birth, the midwife buries the placenta, «little twin» of the baby, near the entrance of the house to deceive evil spirits, wandering souls looking for a vulnerable person. This is also why the baby is given a short name, a provisional name to mislead the evil spirits, «little rabbit», «black kitten»…

The family celebrates the moment when the baby leaves his mother’s bed for his cradle, then that of his first bite of rice and the first washing of the hair. At about 3 months, the astrologist of the pagoda will give it a name depending on the day of birth.

If boys and girls are welcome in Burma, having a son will be an opportunity for bouddhist parents to organize the shinbyu, ceremony of a short stay in the monastery. It is the pportunity to show their attachment to Buddhism, to invite their relatives and earn merit for a future life.  Parents dedicate to the feast between 2 and 3 years of income.

Like Gautama who left the comfort of his palace and cut his hair, the young boy will be taken to the monastery dressed like a prince, riding a horse, followed by all the relatives of the family. When they get to the monastery, they will shave his head and show him how to wear the dress. The stay in the monastery will have the desired time: a week, a moon or his whole life, leaving every morning to beg for food from the population.

Marriage, on the other hand, is more or less a formality. Getting married, in Burmese, can be translated by “lay hands on”.  And, if the family is not in favor of the union, the fiancé has the possibility of abducting the fiancée and living with her. After some time or the arrival of the first child, the marriage will be admitted by all.