Tissages Birmans

 

Longy birman (détail) en soie, tissé main

Longy birman. Photo Marchés d’Asie.

Les Birmans, Tibéto-Birmans, et descendus au cours de longues migrations occupent majoritairement la plaine centrale ; mais de nos jours, s’installent aussi les zones frontalières,  fonctionnaires envoyés par le gouvernement, ou à titre privé, investissant dans ces régions.

Les tissages Birmans, ce sont  les lourdes soies de la région de Mandalay, avec des motifs en vagues, si appréciés, ou bien les carreaux, réservés aux hommes et toujours de couleurs vives.

Détail d'un tissage. Photo Marchés d'Asie.

Détail d’un tissage. Photo Marchés d’Asie.

Ce sont aussi les sazigyo, minces tissages destinés à entourer les livres anciens donnés par les riches personnes bouddhistes cherchant à acquérir du mérite pour une prochaine vie. Le texte faisait partie du tissage, réversible, et le ruban pouvait atteindre une longueur de plusieurs mètres, parfois orné d’oiseaux mythiques ou de fleurs. Les livres étaient gravés le plus souvent sur feuille de palmier, parfois aussi sur métal, peints à la laque sur feuille d’or. Le texte pouvait être en Birman ou en pali.

Les tissages Birmans sont le plus souvent en coton ou en soie.

On trouve peu de sources concernant l’introduction de la soie en Birmanie. Selon J.P. Hardiman (Silk in Burma, Rangoon, 1901),  la soie aurait été introduite en Corée aux alentours des années 1100 avant J-C, puis au Vietnam, en Thaïlande et probablement ensuite en Birmanie. Après la conquête de l’Assam par le roi Alaungpaya en 1755, des prisonniers d’origine indienne furent amenés près de Prome (Pyay), pour y tisser la soie (au village de Pauk-Kaung). C’est là que commença à se développer le tissage de la soie puis, la cour encouragea ces tissages et, lorsque la capitale fut déplacée à Ava, d’autres centres de tissage se développèrent. L’élevage des vers à soie se développa à Prome, Taungoo, Magwe,  ; mais, dans d’autres régions, on importait la soie brute de Chine, comme à Mandalay par exemple.