Riziculture

Riziculture

Riziculture. © C. Dutilleul

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Premier exportateur à l’indépendance, la Birmanie est productrice et grosse consommatrice de riz. Irrigué ou non… le mode de  culture est adapté à la pluviométrie de l’endroit.

Dans les zones montagneuses, près des frontières, territoires des minorités ethniques, on pratique l’essartage ou culture sur brûlis. Le village se déplacera après 5 ou 6 ans pour permettre à la forêt de se régénérer. On prépare le sol en mettant le feu sur la surface nécessaire au village. Les broussailles, l’herbe et le haut des arbres brûlent, ne laissant que les souches qui permettront la repousse de l’arbre pendant la jachère. Commence alors, avant la saison des pluies, un travail familial : le labour et les semis de riz. En mai, lorsque les pluies arrivent, les femmes passant les premières et font des trous à intervalles réguliers, dans lesquels les hommes déposent les graines et rebouchent le trou et de tasser la terre.
Les pluies de la mousson suffiront à faire pousser ce riz pluvial, récolté à la fin de la saison des pluies. Il n y a donc qu’une récolte par an. Ici, les esprits jouent un rôle important ; les villageois leur dressent des autels, font des offrandes et le chamane veille à ce que chacun respecte les rites pour que la récolte soit abondante car, sans les esprits, rien ne pousserait.

Dans les plaines ou les terres plus basses, on cultive le riz irrigué permettant jusqu’à 3 récoltes par an ; autour des rizières, on construit des digues, travaux de terrassement importants : les populations qui pratiquent la culture du riz irriguée sont donc sédentaires.

On peut aussi utiliser le lit des rivières riches en alluvions ; on plante lorsque le niveau de l’eau monte, on récolte lorsqu’ il descend. Là encore, il n’y aura qu’une récolte par an.

Dans la langue birmane, trois mots différents servent à désigner le riz : « zaba », le paddy, « sain », le riz cru qu’on achète au marché, dont on trouvait autrefois  plusieurs centaines de variétés, et « thamin », le riz cuit que l’on mange.

Before independance, Burma was the biggest rice producer and exporter. Irrigated or not… the mode of cultivation is adapted to the rainfall of the area.In mountainous areas, near borders, territories of ethnic minorities, essartage or burning culture is practiced. The village will move after 5 or 6 years to allow the forest to regenerate. The ground is prepared by setting fire to the necessary surface of the village. The bushes, the grass and the top of the trees burn, leaving only the stumps that will allow the regrowth of the tree during fallow.

Then begins, before the rainy season, a family work: the ploughing and the sowing of rice. In May, when the rains arrive, the women pass the first and make holes at regular intervals, in which the men put the seeds and fill the hole and press the earth. The monsoon rains will be enough to grow this rainy rice, harvested at the end of the rainy season. So there is only one harvest per year. Here, the spirits play an important role; the villagers erect altars, make offerings and the shaman ensures that everyone respects the rites so that the harvest is abundant because,

In the plains or lower lands, irrigated rice is cultivated, allowing up to 3 harvests per year; around the rice fields, dikes are built, important earthworks are done: the populations that cultivate irrigated rice are therefore sedentary.

In some places, people use the alluvial riverbed; they plant when the water level rises,  harvest when it goes down. Once again, there will be only one harvest per year.

In the Burmese language, three different words are used to refer to rice: “zaba”, “paddy”, “healthy”, the raw rice you buy at the market, which used to be several hundred varieties, and “thamin”., the cooked rice we eat.