Janvier 2017

 

En 2017 les combats se poursuivent dans plusieurs régions. Aucun accord n’a pu être trouvé entre le gouvernement central et les groupes ethniques encore en rébellion. Il n’était pas possible d’accéder à Chaukmè et les environs, ni dans la région du lac Indawgyi. Le gouvernement reste inflexible et demande que les armées ethniques rejoignent l’armée birmanes et rendent leurs armes sans prise en compte de leurs demandes.

Le projet Shwe dans la région de Mandalay. Photo Marchés d'Asie.

Le projet Shwe dans la région de Mandalay. Photo Marchés d’Asie.

Les grands projets se poursuivent avec les expropriations qui vont avec : routes transversales reliant le port de Sittwe à la Chine et la Thaïlande, zone industrielle de Dawei, barrages hydroélectriques au bénéfice de la Chine et de la Thaïlande, extraction minière… Les ressources du pays comme les terrains passent dans les mains es intérêts privés, creusant un peu plus le fossé entre les riches (militaires gradés et leurs familles, privilégiés) et les pauvres.

Le prix du foncier à Rangoon par exemple a tellement augmenté que les logements deviennent inaccessibles à la plupart des gens. S’éloigner du centre n’est pas non plus une solution car le coût des transports a flambé suite à l’augmentation des carburants en 2007. Le petit village de Dalla, de l’autre côté de la rivière Rangoon, autrefois paisible est maintenant un énorme faubourg de gens pauvres. Le quartier, dans le delta, est inondé 7 ou 8 mois de l’année et ne dispose ni d’un approvisionnement en eau ni en électricité. Depuis le cyclone Nargis en 2008, les routes à Dalla ont été cimentées, et dès le débarcadère, ce sont maintenant des centaines de voitures, motos et trishaws qui attendent les visiteurs ou habitants travaillant à Rangoon.